Intermède: La Reine Margot (1994)

Publié le par Titony

 


Ce film est une adaptation d'un roman d'Alexandre Dumas qu'il est inutile de présenter, tant ses oeuvres sont passées à la postérité.
Le roman a pour sujet les intrigues de cour dans le royaume de France entre 1572 et 1574 et plus particulièrement le mariage de Marguerite de Valois (soeur du roi Charles IX), princesse catholique, avec son cousin Henri de Navarre (le futur Henri IV), prince protestant et principale figure du "parti huguenot", le tout  au beau milieu des guerres de religion. Dumas y met en scène le mariage, le massacre de la Saint Barthélémy 6 jours après (au cours duquel sera tué l'Amiral Gaspard de Coligny) ainsi que l'idylle (inventée) en Marguerite et le Comte de la Mole. Ce mariage de raison d'Etat a pour but de calmer les tensions religieuses dans le royaume... mais il n'en sera rien.
Dans le film de Patrice Chéreau, Margot (Isabelle Adjani) est présentée comme une princesse volage, qui entretient des rapports ambigus avec ses frères Charles (Jean Hugues Anglade) et Henri (futur Henri III) (interprété par Pascal Greggory) et qui entretient une relation passionnée avec le Comte de la Mole (Vincent Pérez) après son mariage avec Henri de Navarre qu'elle méprise (Daniel Auteuil), lequel, du fait de sa confession, est en grand danger dans ce contexte.
Il y a une certaine violence dans ce film et une esthétique assez dérangeante: en effet, tout paraît recouvert d'une couche de saleté, que ce soient les acteurs, les costumes ou même l'action... il faut dire que le contexte du massacre de la Saint Barthélémy n'est pas vraiment "propre". Une question se pose: de bons acteurs, de beaux costumes, des dialogues assez savoureux, un bon pitch font-ils un bon film?
Pour ma part, étant donné que je n'ai jamais dû réussir à le regarder jusqu'au bout (ou bien une fois, mais cela ne m'a pas réellement marqué), je serais tenté de dire non. Le personnage de Margot est trop hystérique pour me plaire, l'esthétique du film un brin douteuse (voire vulgaire) pour moi... cependant, ça reste intéressant à regarder... et à écouter, car les dialogues mêlent souvent cruauté et raffinement.

Il est à noter qu'il y avait déjà eu une adaptation cinématographique de ce roman en 1954, avec Jeanne Moreau et Daniel Ceccaldi.

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