Où Jezabel nous empêche d'avancer dans le récit car elle veut une "chambre de princesse"...

Publié le par Titony

Nous avions décidé de nous faire un peu oublier à la suite de notre passage mouvementé en la ville de Saint Denis... En effet, un grand trouble avait agité ladite cité le lendemain. Force voitures avaient dû endurer moult sévices et tortures et on raconta même que les ultimes outrages avaient été infligés à un reliquaire de Sainte Monique... Enfin, après mon passage au Collège de la Trinité de Lyon, je savais que cela ne pouvait qu'être un coup de Fra Timoteo de Padoue. J'avouerais cependant que savoir ce théologien dominicain à moitié fou dans la nature n'avait rien pour me rassurer.
Pour conjurer l'émeute, le roi Charles IX avait dépêché les gardes du Prince de Condé. Les représailles avaient été sanglantes au point de faire passer nos exactions pour une vulgaire bagarre de taverne. Il ne restait en fait plus un seul acteur en vie. Ledit Prince en avait retiré un grand bénéfice... au point que depuis ce funeste jour, on nommait "condé" tout agent des forces de l'ordre dans le jargon des djeunz...

Enfin, le cadre chronologique posé et à simplement deux jours de la suite du tournoi de soule du Bois de Boulogne, Jezabel me tira de mon sommeil.
- Gné.........?????????????
- Antonio, il faut qu'on parle...
- Je t'ai engrossée?
- Non, ne parle pas de malheur!
- Gnuh... Tu ne veux plus me voir alors...
- Ne te fais pas plus bête que ce que tu ne l'es.
- Hum... Je sais! Tu veux qu'on se marie.
- Oui, mais pas de suite. Mais je suis contente que tu me le demandes.
- Je suis ravi d'avoir répondu à tes questions. Je peux me recoucher?
- NON ANTONIO!!! JE N'AI PAS DIT CE QUE J'AVAIS  A DIRE!!!!
- Du calme et du sang froid Mi Amor! Dis-moi tout...
- Je voudrais que tu refasses notre chambre.
- Là Maintenant tout de suite?
- Non, ça réveillerait père, Lord Guerinshire et Cousin Dove. Tu peux commencer demain matin si tu veux.
- Gnah! Mais le match c'est dans 2 jours et on doit aller voir le Duc d'Anjou demain!
- Les autres iront sans nous. Père étant remis de sa vilaine blessure, ile te remplacera. Je sais que tu n'aimes pas trop le duc.
- C'est pas vrai! Je l'aime bien le duc! Et puis, je suis Hidalgo, je ne vais pas me compromettre à me salir les mains dans une vaine entreprise de bricolage. Tu sais Mi Amor, ce n'est pas bien de faire ce genre de caprices. Et puis, tu les paies comment tes travaux?
- On a un crédit illimité de la part du Roi tu te souviens?
- Oui, mais cet argent peut servir à des choses plus utiles. Et puis je ne sais pas me servir d'un marteau de toute façon.
- Et puis regarde, j'ai déjà fait le plan. Dit-elle en tirant un parchemin de sous son oreiller.



- Rien que ça? Répondis-je littéralement pulvérisé. Ca va me prendre 300 ans pour faire ça. Je ne suis pas Chuck Norris.
- Certes, Chuck, il le ferait en 30 secondes avec les yeux bandés et une main dans le dos. D'ailleurs, j'aurais peut être dû tomber amoureuse de lui. Lui au moins, il ne se serait pas défilé pour exaucer le souhait de sa dame.
- Ne joue pas à ça... Je vais te la faire ta chambre de princesse. Mais c'est clair et net, je me contenterai de donner les ordres. Hors de question que je me salisse les mains à faire de la peinture, de la sculpture ou du parquet. Pas question non plus que je fasse de la maçonnerie ou quoique que ce soit d'autre. Sur ce bonne nuit!

Et le lendemain, la chambre était en chantier. Inutile de préciser que Lord Guerinshire avait poney et que Cousin Dove devait aller passer Shabbat chez sa mère...

Publié dans Récit

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